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Il faut stopper en urgence le génocide des Ouïghours

Pétition citoyenne adressée à Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères, aux fins de création en urgence d'une commission d'enquête internationale indépendante pour le Xinjiang.


Chères lectrices, chers lecteurs,

Une fois n'est pas coutume mais ce post fera office de pétition adressée à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, pour qu'il intervienne au nom de la France,auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU en faveur du déclenchement urgent d'une enquête internationale dans la province chinoise de Xinjiang, afin de confirmer ou d'infirmer les soupçons graves de génocide qui serait perpétré par les autorités chinoises depuis plusieurs années à l'encontre de la minorité musulmane des Ouïghours.

Je vous renvoie pour mémoire à mon post précédent sur le sujet qui avait vocation à vous sensibiliser sur cette situation horrible tout en regrettant le silence de la communauté internationale par peur de représailles de la Chine :

Plus qu'une sensibilisation, je vous propose désormais d'agir en "likant" ou en commentant ce post pétitionnaire, et en le partageant avec un maximum de gens, afin que le ministre soit assuré de l'indignation citoyenne face à la situation intolérable qui se déroule en Chine, au su de la communauté internationale.

Je propose le texte suivant :


Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,


La une du journal Libération de ce 21 juillet 2020, intitulée, "OUÏGHOURS, GENOCIDE EN COURS" ne vous aura certainement pas échappé.

Elle ne fait que confirmer ce que nous savons depuis plusieurs années et qui a déjà été mis en lumière par des chercheurs et des journalistes : la mise en oeuvre par les autorités chinoises de pratiques génocidaires à l'encontre des Ouïghours, cette minorité musulmane de la province chinoise du Xinjiang.

Au travers de reportages diffusés sur Arte, d'enquêtes journalistiques menées notamment par Libération et le Monde il y a trois ans, de témoignages éparses de réfugiés Ouïghours à l'étranger, de rapports accablant de plusieurs ONG, nous connaissions déjà l'édification par les autorités chinoises d'une centaine de camps, poliment appelés camps de rééducation linguistique et culturelle, qui ont "accueilli" jusqu'à maintenant pas moins d'un million de personnes issues de l'ethnie ouïghoure".

L'existence de ces camps qui n'est pas démentie par la Chine se justifierait selon ses dirigeants par la lutte contre les extrémismes, le séparatisme et le terrorisme.

Elle permet en réalité aux autorités chinoises de mener une vaste entreprise totalitaire d'assimilation forcée de cette minorité ethnique.

Ces camps sont en réalité des camps de concentration où les personnes sont détenues contre leur gré simplement parce qu'elles sont de confession musulmane.

Il s'agit tout simplement d'incarcérations extra-judiciaires et arbitraires destinées, au prix de persécutions voire d'éliminations, à opérer un lavage de cerveau des Ouïghours pour les faire rentrer dans le rang de la nation-race chinoise.

Le journal Libération est parvenu à interviewer Qelbinur Sidik Beg, ancienne enseignante ouïghoure, recrutée de force par les autorités chinoises, pour participer à la "rééducation politique" des hommes et des femmes détenues dans ces camps. Elle a réussi par ces relations et compte tenu de son état de santé à obtenir laborieusement un visa de trois mois pour se rendre à l'étranger, dans un pays européen auprès duquel elle sollicite désormais l'asile politique.

Son témoignage précis et circonstancié est effroyable mais il est capital puisqu'il contribuera sans nul doute à caractériser le crime de génocide perpétré par les autorités chinoises.

En effet, outre les arrestations massives, les pratiques de tortures, viols collectifs et travail forcé, ce témoin dénonce la politique chinoise d'entraves aux naissances chez les femmes ouïghoures. Elle comme des milliers de femmes de 18 à 59 ans, appartenant à cette minorité du Xinjiang, se sont vues poser de force un stérilet. D'autres femmes internées ont avalé à leur insu, dissimulés dans leur nourriture, des médicaments contraceptifs. A cette pratique digne du régime nazi d'Hitler, se rajoute la séparation des couples avec l'internement en camps des compagnons de ces femmes. Certains de ces hommes sont même condamnés à de lourdes peines de prison depuis que la Chine a été de contrainte en 2018 de communiquer sur ces camps et de fait de réduire les internements massifs pour ne pas trop attirer les regards de la communauté internationale. Enfin la législation chinoise prévoit qu'une femme ouïghoure si elle veut un enfant doit obtenir trois autorisations : celle de la police, de son employeur et également celle de la mairie. Il existe même des préfectures qui ont rendu obligatoire le test de grossesse tous les quinze jours et un canton qui a puni le fait de refuser d'interrompre une grossesse "illégale" par l'internement en camp de rééducation.


Monsieur le Ministre, ce témoignage corrobore pleinement l'étude du chercheur allemand Adrian ZENZ (" Sterilization, IUDs and mandatory birth control, the CCP's campaign to suppress Uyghur birthrates in Xinjiang") qui a démontré à partir de données et documents chinois accessibles sur Internet (statistiques, circulaires, bases de données gouvernementales, presse locale), la politique de stérilisation de masse pratiquée par la Chine sur les femmes ouïghoures.

L'entrave aux naissances d'un groupe ethnique est un des cinq critères de génocide comme défini par la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des nations Unies de 1948 !


Monsieur le Ministre, le silence assourdissant de la communauté internationale est indécent. Hormis la Grande-Bretagne qui a élevé la voix à l'occasion de la récente loi liberticide pour Hong-Kong, les Etats-Unis qui ont prononcé quelques sanctions commerciales à l'égard de la Chine, comment comprendre que des pays comme l'Allemagne et la France qui ont pourtant une mémoire encore vive de la folie concentrationnaire et génocidaire du régime nazi d'Hitler ne réagissent pas !?

Combien de livres, de films, de témoignages de déportés des camps de l'horreur pendant la seconde guerre mondiale avons-nous vu en ayant la nausée et l'angoisse ?

Pourquoi faut-il se murer dans un déni inqualifiable aujourd'hui alors que nous assistons au 21ème siècle à la pire résurgence des pratiques du régime nazi allemand ?

Contrairement à ceux ou celles qui se sont défendus au 20ème siècle de ne pas avoir été au courant des exterminations de masse pratiquées dans les camps de concentration en Europe, nous ne pouvons pas aujourd'hui, à l'ère du tout numérique, ignorer ce qu'il se passe en Chine, dans la province du Xinjiang.

Les témoignages sont édifiants, et les indices de crimes contre l'humanité graves et concordants. Les précisions apportées dans le journal Libération par Qelbinur Sidik Beg, qui a pu voir la condition des détenus à l'intérieur des camps sont glaçants : entassement de soixantaine de personnes par cellule qui dorment par terre à tour de rôle, privation quotidienne de la lumière du jour compensée par des piqûres de calcium, droit à une douche unique par mois, possibilité d'aller aux toilettes trois fois par jour à heure fixe pour les mieux lotis, sinon pour les autres présence d'un seau qui n'est changé qu'une fois par semaine, existence de salles de torture avec torture à l'électricité au moyen d la chaise ou d'un gant ou d'un casque ou encore de viol anal avec bâton, existence de viols en groupe dans les camps de femmes par les cadres chinois, parfois à l'aide de matraques électriques introduites dans le vagin et l'anus...etc..etc...


Au vu des éléments et sources rapportés ci-avant dans le présent écrit, le déclenchement en urgence d'une enquête pénale internationale sous l'égide des Nations Unies sur la situation en cours dans la province chinoise du Xinjiang,apparaît indispensable pour que nous, citoyens français, puissions continuer à nous regarder dans la glace chaque matin. Cette possibilité existe juridiquement et trouve son fondement dans les articles 29 et 34 de la Charte des Nations Unies.

Monsieur Le Drian, une telle démarche honorerait la France et serait conforme à l'attachement viscéral que le président de la République et vous-même portez au respect et à la défense les plus absolus des droits de l'Homme.

Elle viendrait s'ajouter à la procédure de deux groupes d'exilés ouïghours qui viennent d'attaquer la Chine devant la Cour Pénale Internationale pour génocides et crimes contre l'humanité et dont on sait malheureusement qu'elle a peu de chances d'aboutir au regard des règles prévues par le statut de Rome.

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, j'espère que vous serez sensible à cette démarche citoyenne authentique et soucieuse du respect des droits universels des femmes et des hommes partout sur la planète.


James, propriétaire du blog citoyen particiaptif Aprèsdemainensemble.

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