Au moment d'écrire ce nouveau post, mon intention initiale était simplement d'attirer votre attention sur l'article-reportage réalisé par ARTE et intitulé "la vie après la pandémie" qui est une synthèse lumineuse de tous les sujets que j'ai pour l'instant abordés sur ce blog.
Mais, j'ai été soudainement pris d'un questionnement existentiel du fait que je faisais une énième fois référence à ARTE pour écrire un article...
En effet, après bientôt trois semaines d'existence de ce blog, je dois vous concéder que je passe beaucoup de temps à lire, visionner et écouter nombres d'articles, reportages et émissions sur les sites internet de France Inter et de Arte.
J'essaie de prendre un peu de recul, de diversifier mes sources et surtout de réfléchir par moi-même mais j'avoue que ces deux médias offrent un choix de réflexion hyper vaste auquel il est dur de résister.
Mais alors quid de mon blog ?
Quid de cette indépendance intellectuelle que j'ai promue et promise dans mon texte fondateur ?
Suis-je un simple contemplateur et commentateur de la production intellectuelle de ces deux médias que j'ai souvent critiqués par le passé leur reprochant d'imposer une sorte de diktat de la bien-pensance en France ?
Suis-je devenu un aficionado de la pensée boboïsante qui pourtant me révulse en France de par ses côtés élitiste, moralisateur et exclusif ?
Bref, suis-je devenu un bobo-écolo gauchiste à l'occasion de cette crise mondiale ?
Je ne le crois pas et à tout le moins je ne me le souhaite pas. J'écris cela d'autant plus facilement que j'ai lu un article du journal "Valeurs actuelles" (cf second lien) afin de compenser et de recentrer le côté gauchiste de mon inconscient.
Cet article m'a rassuré sur ce que j'étais et je ne me retrouve pas dans le portrait du bobo-écolo gauchiste qui y est esquissé en filigrane.
En effet, je n'ai pas la sensation de contribuer auprès de mes amis conservateurs à " leur indigestion de niaiseries écolos-bobos qui consistent par exemple à rebaptiser des pratiques ancestrales pour les rendre à la mode tout en prétendant les avoir inventées."
De même, lorsque j'entretiens mon jardin ou que j'achète des oeufs au fermier de mon village , je n'ai pas en tête d'effectuer dans ces moments-là des actes politiques pour soutenir la mouvance écologique de gauche.
J'ai juste le sentiment d'être en accord avec moi-même, d'être en symbiose avec un mode de vie qui me semble respectueux des autres et de la nature.
Et je n'ai aucun leçon à donner à quiconque à ce sujet, moi l'ancien citadin BCBG qui ai allègrement profité, la première partie de ma vie, de toutes les opportunités offertes par notre système libéral. Je n'ai pas fait les comptes mais j'imagine que, niveau empreinte carbone, mon ardoise est salée.
La conscience de ma responsabilité individuelle et collective sur Terre est venue avec l'âge et a été accélérée par certaines expériences de vie douloureuses.
Alors, peut-on aujourd'hui avoir des envies d'un autre modèle de développement pour notre société, sans être forcément bobo-écolo de gauche ou "conservateur vert" pour reprendre l'expression du journaliste de Valeurs actuelles ?
Je réponds oui ! Il est urgent de sortir de cette politisation de l'écologie qui biaise le débat, qui est utilisée par certains pour dénigrer les valeurs vertes et assurer la pérennité du système actuel et par d'autres pour assouvir des ambitions purement personnelles.
Vouloir un changement pour la survivance de notre planète, pour une meilleure répartition des richesses sur Terre comme semblent le désirer des médias comme Arte ou France Inter et par ailleurs ne pas penser comme Valeurs Actuelles que "le retour à la nature est un non-sens pour l'homme moderne" sont des idées qui existent en moi depuis longtemps et qui à la faveur de la crise sanitaire, ont éclos avec force pour envahir ma pensée.
Au final, vous m'excuserez pour ce petit tourment existentiel, mais j'ai toujours besoin de me rassurer sur le bien-fondé ce blog.
La conclusion est que je me sens toujours un penseur libre, qui se veut avant tout pragmatique, même si j'ai conscience que mes idées coïncident souvent avec celles défendues par l'aile gauche de l'élite politique de notre pays.
Pour autant, et vous serez mes gardes-fous par vos commentaires, je ne veux pas tomber dans le piège de la bien-pensance boboïsante que je combats depuis des années tant dans ma sphère professionnelle que dans ma vie personnelle.
Je ne veux pas être le promoteur d'une écologie punitive mais simplement un modeste inspirateur d'une vision humaniste et altruiste de notre société.
Cette vision, je la retrouve dans les reportages d'ARTE et je vous recommande de lire le premier lien que j'ai publié au début de ce post et surtout de vous appesantir sur les propositions d'un Think Thank allemand sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir.
Voilà, à tout vite pour un nouveau post, sans crise existentielle, promis ;)
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