Pour la création d'un revenu minimum universel
- james
- 21 avr. 2020
- 2 min de lecture
J'ai déjà pu aborder dans un précédent post ce thème en indiquant qu'il faisait gravement écho à la proposition de Benoît Hamon en 2017.
J'y reviens encore aujourd'hui parce que je pense que cette mesure va devenir une des pierres angulaires incontournables, dans la construction d'un nouveau modèle de développement.
Je concède que je n'ai pas voulu y croire en 2016-2017 lorsque le candidat Hamon, (qui a été au passage injustement moqué et méprisé par la majorité de notre société bien-pensante) l'a mise en avant. Ma circonspection, je pense, était due à ce vieux précepte moral et éducationnel dont je suis imprégné depuis l'enfance et que l'on peut résumer à "tout travail mérite salaire" ou encore "pas de salaire sans travail".
De plus, le débat était biaisé par des considérations politiciennes, comme à l'accoutumée, peu dictées par l'intérêt général, mais simplement par l'enjeu de la prise du pouvoir.
Enfin, j'avoue qu'en bon pragmatique que je suis, je préférais atteindre de savoir comment nos amis canadiens qui avait adopté ce revenu universel s'en sortaient.
Mais aujourd'hui, je regrette mes hésitations tant ce revenu universel m'apparaît indispensable. Vous écouterez en podcast le président de Seine Saint-Denis, département
le plus jeune et le plus pauvre de France, et vous constaterez qu'on parle plus aujourd'hui de précarité sociale mais de précarité alimentaire. Cet élément de langage n'est pas anodin mais officialise ce que beaucoup d'entre nous savent depuis longtemps, à savoir que la misère de ces lieux va conduire probablement des gens impactés de plein fouet par les conséquences de la crise COVID, à mourir de faim.
J'assume cette proposition (qui a toujours eu jusqu'à présent une connotation politique bien marquée à gauche) d'autant plus facilement que je m'aperçois en consultant la toile que nombre de penseurs politiques, chercheurs et dirigeants se disent aujourd'hui en faveur de cette mesure.
Alors, bien sûr qu'il faudra en définir les contours, qu'il faudra modifier d'autres lois à côté pour ne pas pénaliser et dissuader ceux qui travaillent actuellement pour des salaires de misère.
Mais dans la perspective d'un nouveau modèle de développement, d'un système solidaire au sens noble du terme, je ne pense pas qu'on puisse continuer à accepter que de plus en plus de gens meurent de fin sous nos yeux.
Le revenu universel est pour moi la seule mesure digne et capable d'endiguer efficacement la crise alimentaire qui va sévir dans ces quartiers pauvres et à plus long terme de permettre à des familles de survivre sans tomber obligatoirement dans l'univers de la drogue et de la délinquance.
Mon raisonnement est simple, perfectible mais il se veut pragmatique et motivé uniquement par l'élan de fraternité qui a présidé à la conception de ce blog.
Comment finance-t-on ce revenu universel ? A nous de le dire sans pour autant recopier les idées avancées à l'époque par les politiques...
Message reçu et entendu Sapiens. Mais il est inutile d'avoir raison trop tard également donc si tu pouvais nous donner tes idées sur les règles de base qui pourraient régir ce revenu universel..
Au risque de déplaire, il n’y avait pas que le revenu universel dans le programme de Benoît Hamon qui peut paraître aujourd’hui à certains une mesure indispensable à la société égalitaire, fraternel et résiliante que beaucoup appelle de leurs vœux pour demain.
Sur l’Europe, l’environnement, l’education, la santé il n’y avait pas grand chose à jeter. Et la transition vers une République plus participative. Ça faisait trop d’un coup et pas grand monde n’a suivi. En plus d’avoir été raillé et méprisé par beaucoup, il est apparu moins enclin que les autres à vouloir prendre le pouvoir qui est quand même l’enjeu majeur de nos elections présidentielles. Le résultat a été implacable en terme électoral : 6,35%. Deux conclusions s…
Le revenu universel n'est pas seulement un remède à la misère et à toutes ses conséquences. Il permettrait à toutes et tous de vivre dignement, c'est certain, et par vivre dignement je n'entends pas seulement manger à sa faim, se loger, se chauffer, mais aussi ne plus être montré et ne plus se percevoir comme inutile, ni comme un poids pour la société. En ce qui me concerne l'idée m'a d'emblée convaincue. Les réticences ont en effet été nombreuses, sans doute parce que la mesure à été associée à la "fin du travail". Je crois qu'il aurait plutôt fallu parler de renouveau du travail au contraire. Il est notable que les activités les plus utiles socialement sont rarement les plus…
https://www.arte.tv/fr/articles/les-mafias-dans-lombre-du-covid-19
Un autre argument en faveur du revenu universel...vaut mieux que ce soit l'Etat qui verse ce revenu qu'une organisation criminelle !