Le titre de ce post m'a été inspiré par la tribune du philosophe australien Clive Hamilton, publiée récemment dans le quotidien britannique The Guardian.
En réalité, quand cette citation a été faite pour la première fois dans les années 50, elle faisait référence au caractère profondément social des êtres humains. Le philosophe l'a réutilisée pour désigner l’Anthropocène, (notion très débattue chez les géologues), qui désigne la nouvelle ère géologique commencée en 1850 avec la Révolution industrielle dans laquelle le fonctionnement de la Terre est bouleversé par l’activité humaine.
Aujourd'hui, d'un côté, chaque événement météorologique a désormais une empreinte humaine, car l’atmosphère est plus chaude et plus humide en raison de l’effet de serre.
Canicules, sécheresses, incendies, ne sont plus des événements exceptionnels mais bel et bien des événements chroniques.
Même dans les parties les plus éloignées du globe, l’impact humain est visible.
D'un autre côté, la déforestation effrénée, l'expansion agricole, l'agriculture intensive, l'exploitation minière, l'exploitation des espèces sauvages sont autant d'atteintes à la bio-diversité qui créent les conditions parfaites pour la propagation des maladies de la faune aux humains.
L’ancienne distinction entre "naturel" et "humain" n’est plus valide. L’homme est littéralement l’environnement de l’homme.
En bousillant les espaces naturels et en changeant le climat, l'Homme érode la biodiversité, favorise l'émergence des zoonoses et de fait accroît grièvement le risque de pandémies.
Ce faisant il crée les conditions de sa propre destruction à moyen terme et compromet à court terme le bien-être des génération futures.
J'ai bien conscience que j'ai déjà écrit cela une bonne dizaine de fois dans des posts antérieurs, mais j'imagine que la redondance est nécessaire pour amener la prise de conscience.
Néanmoins, les liens que j'ai indiqués en début d'article correspondent à des rapports de savants qui j'espère vont emporter ou affermir vos convictions.
Je vous en prie, lisez le rapport de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité et l'appel d'urgence lancé par les Sociétés Savantes d'Ecologie et d'Evolution qui s'appuient sur les données de l'IPBES( Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques qui est un groupe international d'experts sur la biodiversité) et du GIEC climat (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat , principal organe international chargé d'évaluer le changement climatique.
Si des dizaines de milliers de scientifiques le clament haut et fort, je pense qu'on peut s'accorder pour dire que ce n'est pas une fake new ou une théorie complotiste !
Les contenus de ses rapports sont étayés et bien argumentés, nous disposons au même titre que nos dirigeants de toutes les données nécessaires pour nous forger une opinion libre et décider de notre destin. A voir maintenant ce que nous allons en faire individuellement et collectivement...