Si vous n'avez pas regardé hier soir le documentaire diffusé en prime time sur Arte et intitulé 'tous surveillés, 7 milliards de suspects", hâtez-vous de le faire, je vous en conjure tant son contenu est remarquablement terrifiant.
Vous y verrez l'utilisation à outrance, par des pays de plus en plus nombreux, de la technologie numérique pour surveiller l'être humain au nom d'un objectif officiel qui est notre sécurité. Caméras de surveillance, logiciels efficients de reconnaissance faciale, caméras thermiques, machines de captation sonores, drones en tous genres, tel est l'arsenal aujourd'hui utilisé ou en voie proche d'utilisation par de nombreux Etats du monde.
Au premier rang de ceux-ci, et véritable diffuseur de ce modèle de société, se trouve la Chine, dirigée par le dictateur des temps modernes, Xi Jinping.
600 millions de caméras de surveillance, équipées de la technologie de reconnaissance faciale, la totalité des portables de chacun tracés, des QR codes apposés sur les sonnettes d'entrée des résidences permettant aux forces de l'ordre de connaître et vérifier la composition de chaque foyer, avec indication des âges, sexes, métiers, emploi du temps, loisirs, de chaque membre !
En outre, la mise en place d'un système dit de "crédit social" permettant de récompenser ou de sanctionner chaque geste quotidien des habitants et permettant d'établir au final une hiérarchie sociale dans la population.
A chaque coin de rue, comme si les caméras et le traçage des portables n'étaient pas suffisants, guettent les miliciens/militants du parti communiste chinois, chargés de dissuader toute velléité de démocratie citoyenne, de réprimer toute manifestation hostile au régime, toute supplique de liberté et d'encadrer strictement la presse internationale et les voyageurs étrangers.
J'en ai la nausée, rien que de l'écrire, tant les images et les lectures que j'accumule depuis des mois sur la situation en Chine me donne la sensation horrible d'assister, un siècle plus tard, à l'ascension d'une idéologie sécuritaire qui s'apparente au nazisme.
Car loin de moi l'idée de faire l'historien, le spécialiste en idéologies politiques, mais comment ne pas faire le rapprochement quand on décline toutes les mesures qui ont été prises par la dictature chinoise depuis l'avènement de son président ?
La preuve suprême que je peux apporter pour vous convaincre de ma comparaison concerne la gestion de la minorité musulmane des Ouïgours, à l'ouest du pays.
13 millions de personnes sont asservis et actuellement privés de leurs libertés.
Les réfractaires sont transportés en train dans des camps de rééducation...les images filmées par un drone sont saisissantes, sans équivoque, ça me fout les larmes aux yeux.
C'est un ethnocide qui est en train de se produire au vu et au su de tout le monde !
Ces camps de rééducation sont des camps de concentration d'une population qui ne veut pas se soumettre au joug du régime communiste chinois.
Nous ne pouvons pas dire que nous savons pas car la crise du COVID 19 a permis de mettre quelque peu en lumière cet état de faits. Le régime trop orgueilleux de venir en aide à l'Occident après avoir distribué la mort sur la planète, a montré sa technologie de surveillance pour louer ses mérites sur la canalisation de la propagation du virus.
Regardez vils démocrates comment on chasse le virus et comment on le réduit à sa portion la plus congrue en bafouant toutes les libertés ! Regardez vils démocrates comment on confine 1,5 milliard de personnes sans rébellion et prenez-en de la graine, vous qui pleurez au bout de quelques jours de confinement !
En même temps, on a pu voir l'étendue du système et on a pu comprendre qu'on ne traque pas que le COVID 19 mais un autre virus, celui de la liberté individuelle.
Alors on fait quoi ? Rien , un peu comme pour le COVID 19 et les virus respiratoires précédents, après tout ça se passe en extrême-orient, c'est loin et ça ne concerne pas notre belle démocratie néo-libérale qui est forcément à l'abri de ces dérives ?
Rien , comme dans l'entre deux-guerres au vingtième siècle, quand on laissé le régime nazi progresser de peur de précipiter une guerre qui est finalement arrivé ?
Rien, parce la Chine est le pays le plus peuplé au monde, détenteur de l'arme atomique, d'une armée hyper-sophistiquée et allié d'un autre dictateur, Vladimir POUTINE, lui-même possesseur de la bombe nucléaire et en passe bientôt d'être prolongé président jusqu'en 2036, grâce à un référendum truqué !?
Rien, parce qu'on ne va pas risquer une guerre nucléaire ?
La réponse malheureusement est que l'on est déjà en guerre et que les premières batailles ont été gagnées par la Chine !
L'ONU est exsangue et ne ressemble plus à rien, le Conseil de Sécurité est tenu par les Chinois et les Russes qui ont chacun un droit de véto. France et Grande-Bretagne ne représentent plus rien sur la scène internationale et les Etats-Unis sont dirigés par un crétin égocentrique et ultra-libéral.
La Chine a les mains libres et a envahi les marchés du monde entier en exportant ses produits en quantité astronomique grâce à sa main d'oeuvre asservie.
Elle exporte désormais son modèle de société basée sur la surveillance accrue des citoyens au nom de la sécurité collective. Et nous, pseudo démocraties occidentales en déconfiture, on accepte et on délocalise tout et n'importe quoi en Chine. On se met aujourd'hui à genoux pour leur commander des masques, des blouses, des gants, des réactifs pour fabriquer nos test PCR...
Bref, c'est la débâcle au sens premier comme au sens historique du terme.
Et je vais plus loin, on passe des contrats, on ne dit surtout rien au président chinois sur le sort des dissidents, sur le sort des ouïgours, sur la disparition étrange des lanceurs d'alerte du COVID 19 et, surtout, on s'intéresse de près à ces "licornes" ces sociétés high-tech qui produisent cette fameuse technologie numérique de la surveillance.
Reculade ? Collaboration ? Ces termes, qui pourraient résumer la situation actuelle, ne vous évoquent-ils rien lorsque l'on les replace dans une perspective historique ?
Oui, chers tous, je pense malheureusement mais sincèrement que nous sommes au milieu d'une guerre insidieuse qui ne dit pas son nom, mais affaiblit notre liberté de jour en jour.
Peut-être pensez-vous que j'exagère, que je dramatise, mais je vous livre un dernier indice pour tenter de légitimer auprès de vous ma posture alarmiste : regardez ce qui se passe à Nice depuis trois ans et les expérimentations du système de reconnaissance faciale sous l'égide de Monsieur Christian ESTROSI. Ecoutez attentivement les paroles de ce dernier dans le reportage lorsqu'on évoque avec lui la question des libertés ? Intéressez-vous au contrat passé avec la société israélienne Anyvision, un des principaux leaders de la technologie de reconnaissance faciale...
Au nom de la sécurité des français, au nom de la protection contre le terrorisme, la France est en train d'accueillir sur son territoire (il y a en effet des expérimentations qui sont menées du côté de Valenciennes) ce qui constitue les prémisses d'un nouveau modèle de société basée sur la surveillance de la population.
Et pourquoi Monsieur ESTROSI peut-il mener cette expérimentation en toute quiétude si ce n'est parce que très tôt il a lâché beaucoup de ses amis politiques pour faire alliance avec Monsieur MACRON ? Défenseur des libertés, philanthrope ce Monsieur ? Je ne pense pas, j'ai la vague impression qu'il poursuit son dessein de présidentiable en 2022 et risque de s'arroger le titre de seul rempart contre le Renouveau National...
Lorsqu'on est en guerre et qu'on ne veut pas céder à l'envahisseur, il n'y pas d'autres choix que de rentrer en résistance !
Sans renier bien sûr les valeurs fondamentales que l'on veut continuer à protéger : pacifisme, légalisme, respect d'autrui.
Mais sans oublier non plus les idéaux de liberté et de solidarité à la base du nouveau modèle de développement que l'on veut construire !
Notre seule issue quand on a posé tous ces prérequis, c'est le boycott citoyen de tous les produits chinois, et tant pis pour nos économies. A notre niveau ne consommons plus tous les produits exportés par les chinois et essayons par notre comportement d'influencer celui des industries et des entreprises vis à vis des matières premières chinoises.
Essayons également de diffuser discrètement cette façon de penser à nos proches, amis ou voisins européens afin que cela devienne comme une mode.
Je conclus en précisant clairement que mon cri d'alarme, de colère n'est pas destiné à la population chinoise dont je ne peux croire qu'elle accepte dans la majorité ce qui se passe mais n'a d'autre choix aujourd'hui que de se taire.
Je ne mesure pas ce que pense les gens là-bas mais je n'ai pas l'impression qu'un printemps chinois soit pour demain ou après-demain.
Alors cette résistance c'est aussi pour eux. Nous qui nous voulons un peuple universaliste, nous avons l'occasion de renouer avec nos vertus d'antan en menant ce combat contre l'essor du nazisme numérique !