Voici deux modèles de développement différents soutenus par deux économistes :
le premier qui correspond peu ou prou à un capitalisme décroissant est soutenu par Thomas Piketty, un des principaux artisans du programme économique du candidat Hamon il y a trois ans
le second est prophétisé par Daniel COHEN qui imagine la continuation du capitalisme au niveau qu'on connaît grâce à l'utilisation de l'intelligence artificielle
Dans le premier cas, on mise sur un modèle de société où l'homme reste à la base du système, où l'on privilégie les services publics et une économie tournée vers la production des biens et services dits essentiels. La problématique de la dette et du financement de ce modèle repose entre autres sur la taxation des hauts patrimoines privés et le rétablissement de l'impôt sur la fortune.
Dans le second cas, on cherche à corriger les failles du capitalisme néo-libéral telles qu'affichées par la crise du COVID 19, en misant sur les algorithmes et les robots pour baisser les coûts de production représentés par l'usage d'une main d'oeuvre locale.
C'est a priori cette voie qui va être privilégiée par les néo-libéralistes conscients que le système mondialisé actuel a montré des failles dangereuses à l'occasion de cette pandémie.
Le mythe de l'homme esclave de la machine, les romans et films dystopiques qui nous ont effrayé dans notre jeunesse, vont finir par devenir réalité si nous nous battons pas pour la préservation d'un modèle de développement humanisé.
Lorsque je parle de capitalisme décroissant, je n'entends pas revenir à l'âge de pierre mais simplement promouvoir un système, où la technologie numérique n'a pas vocation à être indépendante de l'homme. Je ne dis pas non aux algorithmes ni à l'intelligence artificielle sous la condition impérative qu'ils aient pour unique fonction d'assister l'homme et non de le suppléer.
Je ne vais pas plus loin dans mon commentaire car je voulais simplement pointer du doigt la tendance forte qui risque de se dessiner pour le monde de demain si nous ne sommes pas suffisamment vigilants.