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Blackrock ou le virus de la bulle spéculative qui dirige le monde


Dans la famille des concepts néfastes qui nécrosent le monde, je "demande le fils" du néo-libéralisme !

Pour ceux qui connaissent le jeu des sept familles mais qui ne connaissent pas le bâtard du système capitaliste le plus odieux, je vous présente BlackRock, le plus puissant gestionnaire d'actifs de la planète, qui brasse actuellement 6.000 millards de dollars soit deux fois le PIB de la France, autrement dit l'équivalent de que ce notre sixième économie mondiale est capable de produire en deux années complètes !

A la faveur de la crise des subprimes en 2008, ce groupe américain de gestions d'actifs est devenu en réalité le dirigeant de la planète toute entière. En effet suite à la faillite des banques, l'homme d'affaires américain Larry Fink a racheté la filiale d'investissement de la banque anglaise Barclays, pour un montant record de 13,5 milliards de dollars. Il a du coup

récupéré les épargnants et les investisseurs désireux de mettre à l'abri leur pécule.

Parmi eux, des géants de la finance, des multinationales, des institutions financières, des fonds d'investissement et de pension mais aussi de petits épargnants.

Après c'est très simple : BlackRock a recruté à prix d'or les meilleurs analystes et experts financiers, il a ensuite fait de même avec les meilleurs mathématiciens et informaticiens de la planète qui ont mis au point le système Aladdin, l'algorithme de prévision conjoncturel de loin le plus puissant au monde. Dans le même temps, il a promis à ses clients moyennant un pourcentage sur les fonds placés d'en faire le meilleur usage sur les marchés boursiers grâce au système des ETF (Exchange Traded Funds), en français, fonds négociés en bourse. Le principe est : on achète non plus des actions individuelles mais la valeur d'un indice boursier et la valeur de l'ETF suit la valeur de l'indice boursier, au final plus personne ne décide des actions qu'il faudrait acheter. Ces ETF représentent un tiers des actifs de BlackRock.

Voilà, les présentations étant faites, vous allez me dire quel est le problème ?

La réponse est qu'il n'y pas un seul problème mais plusieurs problèmes :

- le premier concerne la position ultra-dominante de ce groupe qui pousse à une uniformisation de l'investissement mondial et accroît le risque de l'effet domino en cas de crise. En effet, BlackRock est entré dans le capital de nombreuses multinationales comme Apple, MCDonald, Coca, Siemens, Microsoft ou encore Facebook et est également devenu actionnaire de plusieurs sociétés du CAC40.


- le deuxième concerne les relations de BlackRock avec les dirigeants de nos pays.

Beaucoup de gouverneurs de banque centrale, de ministre des finances et de présidents ont des liens étroits avec BlackRock qui va leur donner des conseils grâce à son algorithme Alladin en échange soit de monnaie soit de décisions législatives et/ou fiscales en sa faveur.

En d'autres termes nous avons face à nous, depuis plus de 10 ans, la quintessence du capitalisme de connivence ! C'est pour ça que j'indique que BlackRock dirige le monde, il a entre ses mains 6.000 milliards qui appartiennent à des fonds, des institutions étatiques, des banques, de gros investisseurs et il tire toutes les ficelles, car ces gens lui mangent dans la main afin qu'il investisse au mieux leur argent.

Comment pouvons-nous parler aujourd'hui de souveraineté économique, financière, politique lorsque les pays les plus développés sont volontairement dans les tentacules de ce géant financier ? Comment peut-on envisager un brin de contrôle lorsque l'on sait que BlackRock n'est pas une banque et échappe à toute la législation protectrice née de l'après-crise de 2009 avec par exemple toutes les obligations qui imposent à une banque d'avoir une réserve de fonds propres conséquente ?

Comment peut-on accepter ce conflit d'intérêt permanent inhérent à ce système ?

Il y là un problème de gouvernance majeure au niveau national comme international et dire que le monde de la finance dirige le monde ne relève pas de la gageure !


- le dernier problème, et non le moindre, est d'ordre éthique.

Le fonctionnement de BlackRock repose sur le principe du other people's money.

Ce groupe brasse 6.000 000 milliard d'actifs mais c'est actifs propres représentent aux alentours de 60 milliards. Il devient actionnaire des plus grands groupes de la planète avec un argent qui n'est pas le sien et va influer sur toutes les décisions les plus importantes grâce à cet argent qui ne lui appartient pas. C'est l'argent des épargnants et des investisseurs qui n'ont absolument rien à voir avec l'objet social de la société concernée, qui permet à BlackRock de contrôler l'évolution de celle-ci.

J'ai parlé de virus de la bulle spéculative et vous comprenez pourquoi. Le concept d'économie réelle n'existe plus avec ce système malheureusement cautionné par tout le monde aujourd'hui.

Pour moi c'est insensé et ça bafoue toutes les valeurs d'équité, de transparence, de solidarité qui me sont chères.

Après, que dire aux Américains qui n'ont pas de système de financement de retraites et qui passent par BlackRock pour faire fructifier leur épargne et pouvoir assurer leur train de vie, leurs dépenses de santé en vue de leurs vieux jours ?

En France, nous avons un système de solidarité sociale qu'il faut rénover, améliorer mais qui a le mérite d'exister. Nous n'aurions a priori aucune raison de recourir à un gestionnaire d'actifs si la grille des salaires était revue dans une logique d'équité, si la fiscalité était mieux répartie, si les pensions de retraites étaient indexées sur le coût de la vie et si notre épargne bancaire était mieux traité par un système bancaire repensé.


Si BlackRock vous intrigue, je vous encourage à regarder le reportage du réalisateur allemand Tom Ockers (lien en début d'article). Le monde d'après-demain ne peut exister si le système BlackRock perdure.

m ultinationales, institutions financières et fonds d’investissement ou de pension. Grâce à cette man, institutions financières et fonds d’investissement ou de pension.

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